Selon une étude menée par l’université de Trèves et publiée dans le magazine Proceedings of the Royal Society B, les hommes stressés seraient plus facilement attirés par des femmes ne leur ressemblant pas, contrairement aux hommes non stressés.
En général, les êtres humains sont attirés par des personnes qui présentent des traits de visage similaires aux leurs. Cependant, dès lors qu’ils subissent un stress, il semblerait que cette affirmation ne soit plus recevable.
En effet, les hommes sont attirés par une plus grande variété de femmes lorsqu’ils sont sous l’effet du stress. D’après une expérience menée par l’université de Trèves, les hommes relaxés trouvent en général les femmes leur ressemblant 14% plus attirantes que les autres. En revanche, les hommes stressés trouvent les femmes ne leur ressemblant pas 9% plus attirantes que les autres.
L’étude a porté sur cinquante hommes hétérosexuels divisés en deux groupes. Le premier groupe a dû plonger sa main dans un seau de glace pendant trois minutes, tandis que le second a dû faire de même dans un seau d’eau chaude. Les premiers étaient donc stressés par cet évènement contrairement aux seconds, plus relaxés, leur rythme cardiaque était plus rapide et leur taux de cortisol plus élevé.
Lors du test, une série d’images était montrée aux hommes plus ou moins stressés : certaines montraient des objets communs, d'autres des femmes nues. Chez certaines femmes, le visage avait été transformé afin de ressembler à l’individu passant le test.
Lors qu’une personne est captivée par quelque chose qui l’intéresse ou l’intrigue, elle est moins réactive : les scientifiques produisaient ainsi régulièrement divers bruits, et observaient la réaction de leurs cobayes masculins. Il s’est avéré que les hommes stressés sursautaient moins que les hommes relaxés alors qu'ils contemplaient des images de femmes ne leur ressemblant pas du tout.
Les participants ont également dû classer les femmes en fonction du désir qu’elles leur procuraient. Les "non stressés" étaient plus attirés par les femmes leur ressemblant et les stressés préféraient les femmes aux traits plus éloignés des leurs.
Selon Johanna Lass-Hennemann, directrice de l’étude, les animaux perdent leurs préférences naturelles quand ils sont stressés. Chez l'homme, cette caractéristique s'expliquerait par un besoin, chez l'homme stressé, de chercher à se reproduire avec une femme physiquement et donc génétiquement différente de lui, capable de palier son incapacité à gérer son anxiété.
Selon les scientifiques, ces changements de goût ne seraient pas induits par les petits stress de la vie quotidienne mais chez les individus souffrant d'anxiété chronique.
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