C'était en février dernier, c'était au Caire...
Lara Logan témoigne. Cette journaliste de la chaîne américaine CBS revient dans une interview sur l'agression qu'elle a subie alors qu'elle couvrait les célébrations sur la place Tahrir en Egypte après la chute d'Hosni Moubarak.
"J'étais persuadée que j'allais mourir", déclare Lara Logan dans l'émission 60 minutes qui sera diffusée dimanche. "Je pensais que non seulement j'allais mourir mais que ce serait d'une mort pénible et interminable". Agée de 39 ans, cette journaliste originaire d'Afrique du Sud, habituée des zones de conflit, se trouvait sur la place Tahrir le 11 février. Lors d'une bousculade avec plusieurs centaines de personnes, elle avait été séparée du reste de son équipe.
Elle a alors été victime d'une agression sexuelle violente et prolongée par une centaine d’hommes alors qu’elle couvrait leur soulèvement. Avant d'être sauvée par un groupe de femmes et de soldats qui l'ont ramenée à son hôtel, raconte-t-elle. Son calvaire aurait duré une quarantaine de minutes". Pendant un temps très long, ils m'ont violée avec leurs mains".
Logan, qui a repris son travail cette semaine, explique qu'elle a fait le choix de revenir sur cette agression pour inciter d'autres femmes, et notamment des journalistes, victimes d'agressions sexuelles, de sortir de leur silence.
Dans l’article, le NYT explique la volonté de Jeff Fager, le patron de CBS News, producteur de 60 Minutes. Il espère profiter de la diffusion du témoignage de Logan pour lever le voile sur les agressions sexuelles contre les femmes journalistes en reportage.
La question est de savoir aujourd'hui qu'elle est la place de la femme dans ces pays insurgés. Les poings doivent être levés certes mais pas enfilés.
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