Cette semaine l'historien Fabrice d'Almeida propose de découvrir un événement qui a marqué les esprits de toute une génération de Français: l'élection de François Mitterrand et l'accession de la gauche au pouvoir. Un moment de grande euphorie pour beaucoup, d'angoisse et de doute pour d'autres...
C'était il y a trente ans. Après près d'un quart de siècle de pouvoir sans partage de la droite, un président de gauche est enfin élu.
Ce 10 mai 1981 reste, pour les partisans de François Mitterrand et une grande partie de la population française, une journée inoubliable. D'autres s'en souviendront comme d'un jour néfaste.
Pendant les quelques mois qui s'ensuivent, chacun va croire que cette élection en particulier peut changer la vie pour le meilleur... ou pour le pire.
C'est cet été de tous les espoirs et de toutes les peurs que la réalisatrice Virginie Linhart scrute et dévoile en donnant notamment la parole à des témoins anonymes ou privilégiés.
Hommes politiques et de l'ombre, responsables du patronat, militants ou simples citoyens reviennent ainsi sur une période qui n'a laissé personne indifférent.
De l'état de grâce à la réalité. Pour le nouveau président, pas de répit. Dès le 11 mai, les mondes de la finance et de l'entreprise expriment leur défiance envers la gauche. Avec une chute des valeurs françaises à hauteur de 20 %, la Bourse de Paris est obligée de suspendre les cotations quelques minutes après son ouverture...
Les rumeurs vont bon train. Certains parlent de quitter le pays, voient déjà les chars soviétiques aux portes de la capitale et craignent l'arrivée des communistes au gouvernement. Pour tenter d'éviter le mouvement de panique financière qui se profile, un contrôle des frontières est immédiatement instauré.
Mais, durant les onze jours qui s'écoulent entre l'élection de Mitterrand et son arrivée à l'Elysée, l'immobilisme politique de l'équipe sortante va coûter cher aux finances publiques : un tiers des réserves françaises en devises disparaît dans la nature.
Malgré cela, l'heure est encore à l'insouciance et à l'espoir. Dirigé par Pierre Mauroy, le nouveau gouvernement crée, en hommage au Front populaire, un ministère du Temps libre et organise la fête du même nom, qui deviendra celle désormais célèbre de la musique.
Dès le mois de juin sont mises en place, au grand dam de la droite, les premières mesures de la relance par la consommation : augmentation du smic, des allocations familiales, minimum vieillesse...
Les socialistes, qui remportent également les élections législatives, veulent aller vite.
L'été 1981 est celui de l'arrivée des radios libres, de l'abolition de la peine de mort, du chantier de la décentralisation... Mais, ailleurs, la libéralisation de l'économie est déjà en marche.
Bientôt, Jacques Delors, ministre du Budget et des Finances, se voit contraint d'annoncer qu'il va falloir se serrer la ceinture. La fête est finie, l'espoir, lui, demeure.
Source france5.fr
Une bouffée nostalgique en ce joli mois de mai qui arrive à paris et surtout un bel hommage à Marie-France Pisier qui prête sa voix suave et sensuelle à ce documentaire.
Et pourquoi ne pas lire Roland Dumas "Coups & blessures" chaud chaud chaud...aux éditions du cherche midi. On reste dans le ton de l'époque qui nous manque tant.
Prochaine diffusion, le vendredi 13 mai 2011 à 23:56.
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