samedi 16 juillet 2011
lève-toi et marche
Des dizaines de Sud-Coréennes, portant des tenues volontairement provocantes, ont manifesté aujourd'hui dans les rues de Séoul lors d'une "marche des salopes" pour revendiquer le droit de s'habiller comme elles l'entendent et protester contre les violences sexuelles.
Environ 70 personnes, en majorité des femmes, ont dansé sous la pluie dans le centre de Séoul en talons aiguilles et légèrement vêtues. "Ne touche pas à mon corps", prévenait un slogan écrit sur des rubans noués autour du corps d'une participante de ce "slut walk", littéralement une "marche des salopes". "Nous avons le droit de porter ce que nous aimons", indique le mouvement local SlutWalk Korea dans un communiqué.
La "marche des salopes" est un mouvement né au Canada en réaction aux déclarations d'un policier de Toronto, Michael Sanguinetti, qui avait conseillé en janvier aux femmes d'"éviter de s'habiller comme des traînées si elles ne voulaient pas se faire agresser", lors d'une conférence devant des étudiants. Dans la foulée, des marches similaires avaient été organisées notamment à Londres, Sydney et Boston.
photo by art kane, 1980.
samedi 9 juillet 2011
vendredi 8 juillet 2011
roskilde à poil
Comme chaque année, le Roskilde Festival, au Danemark, accueille énormément de monde et même du monde complètement à poil. Pis ya même PO un des teletubbies tout nu avec des grandes oreilles et un tout petit zizi!!! Waouh...
Le festival de Roskilde, au Danemark, est l’un des plus importants en Europe du Nord avec cette année plus de 170 groupes programmés. Et derrière le Roskilde festival, il y a une association à but non-lucratif. En effet, les recettes générées sont reversées à des oeuvres caritatives et culturelles.
On ne sait pas si c’est dans le même souci de "charité" mais chaque année, des hommes et des femmes courent tout nu, simplement pour le plaisir d’être les fesses à l’air.
nail polish
Au programme des Rencontres de la photographie d’Arles, 60 expositions sont présentées tous les jours de 10 heures à 19 heures jusqu’au 18 septembre 2011 et des soirées sont organisées jusqu'à demain. Parmi les manifestations proposées : outre l’exposition "From Here On", notons une rétrospective consacrée au réalisateur Chris Marker. Le photographe JR dévoilera ses affichages citoyens (9 juillet).
Un volet est consacré au Mexique, avec notamment l’œuvre inspirée de Graciela Iturbide ou les faits-divers d’Enrique Metinides (Présenté ici par exemple cette célèbre photo d’Adela Legarreta Rivas, journaliste qui s’est tuée en voiture en sortant d’un salon de beauté. Elle se dépêchait car elle devait se rendre à une conférence de presse pour présenter son dernier livre. Son beau visage à la Gena Rowlands dans Gloria, quoiqu’ensanglanté, et sa main droite occupent le premier plan : brushing impeccable, ongles peints, joli bracelet en or, yeux grands ouverts).
Arles fête les anniversaires du New York Times Magazine, de Tendance Floue et VII. Sont aussi présentés les clichés égarés sur la guerre d’Espagne de Capa et les 15 nouveaux sélectionnés du prix Découverte.
Datsun Blanche, 29 avril 1979 Mexico.
jeudi 7 juillet 2011
plaisir d'offrir
Mais non vraiment c'est éducatif et Suisse!
Le canton de Bâle en Suisse entend utiliser à la rentrée prochaine des peluches en forme d’organes génitaux masculins et féminins afin d’offrir des cours d’éducation sexuelle aux enfant à l’école primaire, révelait le mois dernier le journal SonntagsBlick.
Les spécialistes de la branche ont fait confectionner une sex-box, une sorte de kit pédagogique, où l’écolier trouvera des pénis en bois et en peluche ainsi que des sexes féminins à manipuler.
Mais Bâle provoque un tollé avec son matériel pédagogique montrant des organes génitaux en feutrine et en bois.
De quoi agacer les partis de droite. Hier, ils sont montés au créneau à l’échelon fédéral pour dire toute leur méfiance face aux cours d’éducation sexuelle. "C’est le devoir des parents, clament-ils. Ils sont mieux à même de juger quand et comment leur enfant a envie d’être instruit sur la sexualité".
Une pétition a été lancée par des parlementaires de l’UDC, du PDC, de l’UDF et du PLR demandant que l’éducation sexuelle soit mieux cadrée par les cantons, que les enfants ne soient pas obligés d’y assister et que "la pornographie" déserte ces cours de prévention.
L’enseignant verrait très mal que l’on mette un frein à cette prévention qui permet, notamment, aux éducateurs de faire prendre conscience aux enfants que leur corps leur appartient: "C’est ainsi que nous leur apprenons à dire non" et que l' enfant raconte librement ce qu’il sait de la sexualité
Source : La Tribune de Genève
les branleuses
Les branleuses...well well
Venue du photo-journalisme, Frédérique Barraja a procédé en reporter. Après en avoir parlé avec ses amies ou à des connaissances, elle leur a demandé de les photographier pendant qu’elles se caressaient. Ses photos ne sont donc pas mises en scène, mais prises sur le vif. Encore aime cette image, pour le reste... Mais c'est bien tenté.
Galerie Slott / du 16 juin au 18 juillet / 12, rue du Château Landon 75010 paris
enfin
"Le cinéma obscène, quelle splendeur !", écrivit, en 1929, Paul Eluard à Gala. Et le cinéaste Luc Moullet, en 1997, dans les Cahiers du cinéma, prédisait que, "dans dix ou vingt ans", les gens se précipiteraient pour voir les films sexy et y "découvrir des merveilles". Aujourd'hui, ces avis ne sont toujours pas consensuels, mais cet énorme dictionnaire coordonné par Christophe Bier et requérant les compétences d'une petite trentaine de rédacteurs entend constituer une étape vers une meilleure compréhension d'une cinématographie aujourd'hui disparue (c'est désormais l'affaire des productions vidéo, exclues de l'ouvrage).
Tournés en 16 et en 35 mm entre 1974 et 1996, et proscrits à la télévision par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) quand ils ignorent délibérément le préservatif, les 1 813 films ici recensés ont été pour la plupart rejetés dans un purgatoire. Ce cinéma-là plaide ici pour un droit à être étudié avec son histoire, ses codes, ses modes, ses auteurs, ses stars, et cet outil de référence sur un genre déconsidéré, oublié des histoires officielles, affiche son ambition d'expliquer pourquoi il appartient au patrimoine culturel du cinéma français. "L'ambition n'est pas d'écrire un guide, mais bien cette évolution des représentations de la sexualité et du désir", écrit Christophe Bier. On aura idée de la démarche en constatant qu'y figurent L'Age d'or, de Luis Buñuel ("anthropologie psychanalytique et surréaliste étonnante"), Le Dernier Tango à Paris, de Bernardo Bertolucci ("grand film d'auteur, polémique et dérangeant"), L'Eté meurtrier, de Jean Becker ("cinglant réquisitoire contre le viol"), ou La Lumière d'en face, de Georges Lacombe, à propos duquel François Truffaut dénonça, en 1956, "la complicité indulgente de la commission de censure" et dont on célèbre ici la "simplicité élégante". Le critère de sélection est la présence de scènes érotiques plutôt que la distribution dans un circuit spécialisé. Chaque film est doté d'une fiche technique complète, d'un résumé, d'un appareil critique et de notes très précises où figurent motifs d'interdiction ou de scènes censurées, changements de titre ou de classement par la commission. Aucune illustration ne vient troubler les motivations d'un lecteur ciblé comme historien, sociologue, cinéphile plutôt que voyeur.
Entre autres surprises, l'entrée consacrée à Ah ! Les belles bacchantes, de Jean Loubignac, "film érotique incroyablement osé pour l'époque" (1954), où "la plastique furieusement fifties d'une ribambelle de donzelles" s'étale entre les sketches de Robert Dhéry.
Plus loin, cette révélation : Les Brouteuses (1976) est l'un des rares pornos français (hardcore) "qui met en scène des séquences de sexe entre des acteurs noirs et des actrices blanches". Présenté à Cannes, Dehors-dedans, d'Alain Fleischer (1974), s'offre la plaisanterie ("potache", écrit Jacques Zimmer) d'orner "le menton de Nixon d'une barbiche de poils pubiens". Vous aviez oublié Faire l'amour... de la pilule à l'ordinateur, de Jean-Gabriel Albicocco (1968) ? Pas grave, l'auteur s'y "perd dans ses irisations, et son généreux plaidoyer en faveur de la récente loi Neuwirth et de la future loi Veil s'effondre à force de fadaises esthétisantes".
On peut évidemment apprécier l'humour ou la trivialité des titres, traquer les nanars (Hippopotamours est désigné comme l'un des plus consternants, avec entre autres une séquence où l'expression "elle prend son pied" est illustrée littéralement), se délecter des avis des censeurs ("A la fin, une scène de sexualité de groupe, homo- et hétérosexuelle, est apparue à la limite de l'inadmissible", sur Miss Partouze) ou des cotations de la Centrale catholique ("S'abstenir par discipline chrétienne").
Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques.
Sous la direction de Christophe Bier. Editions Serious, 89 €.
Source lemonde.fr
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