vendredi 23 septembre 2011

forest



jane evelyn atwood




Depuis 35 ans Jane Evelyn Atwood travaille avec exigence sur des sujets difficiles. La MEP lui offre une rétrospective
La photographe américaine installée en France s'est intéressée aux prostituées de la rue des Lombards, aux enfants aveugles, aux femmes en prison, aux premières victimes du sida, aux Haïtiens.

Des sujets dans lesquels elle s'est "engagée corps et âme", selon les mots de l'écrivain Eduardo Manet.

Jane Evelyn Atwood est née à New York mais vit à Paris depuis 1971 et a commencé la photo en 1975, choisissant de faire voir la vie des laissé pour compte, de gens en marge, de gens esquintés par la vie. Sa méthode de travail est "obsessionnelle", dit-elle: elle ne passe à un nouveau sujet que si elle a le sentiment d'avoir complètement compris celui qui l'occupe. Elle peut y consacrer tout son temps pendant des années, cherchant l'empathie avec les gens qu'elle côtoie.

Fascinée par les prostituées de la rue des Lombards à Paris, elle a passé un an avec elles, les suivant toutes les nuits avec leurs clients dans l'escalier miteux ou dans les chambres, sachant se faire discrète. Une vrai amitié est née avec une des filles, Blondine. Si l'univers est noir, il n'y a aucun voyeurisme dans les images de Jane Evelyn Atwood.

Elle s'est ensuite intéressée aux aveugles, qu'elle a rencontrés dans des institutions, en France mais aussi à Tokyo, à Bethléem ou à Jérusalem.

Elle a travaillé sur les ravages des mines antipersonnel, de l'Angola au Kosovo ou à l'Afghanistan, où elle a rencontré des dizaines de personnes mutilées.
Jane Evelyn Atwood a passé des semaines en 1987 avec Jean-Louis, un malade du sida qui allait mourir.

Son travail le plus magistral est celui qu'elle a réalisé dans les prisons de femmes. Commencé en 1989, il a duré dix ans, menant la photographe dans 40 établissements pénitentiaires de neuf pays d'Europe et des Etats-Unis.

Au début, elle était mue par la curiosité, puis c'est "la surprise, le choc et la stupeur" qui l'ont fait continuer. Elle a voulu témoigner du manque affectif de femmes qui ont souvent subi des années d'abus physiques et sexuels et qui, "brisées" dehors, ne sont que des "citoyennes de seconde zone" en prison, où on cherche plus à les humilier qu'à les réinsérer.

En 2005, Jane Evelyn Atwood se rend à Haïti, sa vision rompt radicalement avec l'imagerie que l'actualité impose régulièrement pour évoquer ce pays. Fascinée par ses habitants, la photographe choisit d'utiliser la couleur, avec ses ombres et ses contrastes, pour témoigner de la dignité et des espoirs d'un peuple qui ne se résout pas à la fatalité.
Source culture.france2.fr

MEP-paris / jane evelyn atwood "photographies 1976-2010" / jusqu'au 25 septembre.

jansport, nike & pink motel

bijoux de famille



Rankin célèbre photographe connu pour ses nus, filme aujourd'hui Rhian Sugden (célèbre et pas jojo "page 3" anglaise) dans un spot pour le dépistage du cancer des testicules.
Certes le cancer des testicules tue. En 2010, il a touché 2 200 personnes en France, en grande majorité entre 15 et 35 ans, et 87 personnes en sont mortes. Toutefois ce spot reste un peu bof cracra étrange. Ame sensible s'abstenir, pas certaine que les hommes apprécient...vont avoir mal, c'est certain.

pirelli 2012






Les premiers clichés du calendrier Pirelli 2012 ont commencé à filtrer sur la toile. C’est le célèbre photographe Mario Sorrenti qui a réalisé cette série de photographies sur l'île de beauté.

Le Vanity Fair italien a dévoilé les premières photos du calendrier Pirelli 2012 qu'on n'attend pas avant le mois de décembre. Cette année, Mario Sorrenti a succédé à Karl Lagerfeld et a choisi la Corse pour shooter dix mannequins : Lara Stone, Isabeli Fontana, Milla Jovovich ou Kate Moss...

jeudi 22 septembre 2011

rip troy davis

"Je suis Troy Davis, et je suis libre ! Ne cessez jamais le combat pour la justice, et nous gagnerons !".

mercredi 21 septembre 2011

ami poète, bonjour

Berlusconi, empêtré dans ses affaires de prostitution, est mis en difficulté par de nouvelles publications.

Jusqu’en août, l’Italie en était restée à l’image d’un président du Conseil lançant aux jeunes femmes invitées dans sa piscine privée : "En avant, suivante !" Puis, le pays a découvert, à l’occasion d’écoutes téléphoniques ordonnées par la justice, un Silvio Berlusconi vomissant son "pays de merde". A présent, c’est encore un autre Cavaliere qui vient d’apparaître aux Italiens, éclaboussé cette fois par une série de scandales de prostitution. Les révélations qui viennent d’être publiées presque in extenso par la presse transalpine sont accablantes. On y découvre en passant que Berlusconi "est Premier ministre à ses heures perdues".

En pleine crise économique et alors que la Péninsule est en ligne de mire des marchés, Silvio Berlusconi, 74 ans, apparaît avant tout comme obsédé par le sexe et ses "petites gamines" qui le rejoignent régulièrement en Sardaigne, à Rome, ou dans sa luxueuse villa lombarde d’Arcore. "Qui m’amènes-tu ce soir ?" s’enquiert-il au téléphone auprès de Gianpaolo Tarantini, un homme d’affaires qui lui aurait fourni une trentaine de jeunes prostituées et qui se retrouve au centre de l’accusation des parquets de Naples et Bari. "Ne les choisis pas trop grandes parce qu’on est petits", exige le chef du gouvernement qui, dans une autre conversation, précise : "Deux filles par personne (…) puis, on se les prête. La chatte doit tourner."

Faveurs. Le lendemain du jour de l’an, Silvio Berlusconi se félicite : "Hier soir, elles faisaient la queue devant ma chambre. Il y en avait onze. Je ne m’en suis fait que huit parce que je n’en pouvais plus."A l’autre bout du fil, Tarantini ne manque pas de le flatter : "Mais qu’est-ce que vous faites aux femmes ? Je n’ai jamais vu personne qui les rende aussi folles." Le jeune proxénète présumé est aujourd’hui en prison, accusé par le parquet de Bari d’avoir organisé 21 parties fines entre septembre 2008 et mai 2009. En échange de ces services rendus, "Gianpi" Tarantini aurait demandé des faveurs pour s’adjuger des marchés, notamment auprès du géant industriel Finmeccanica. Mais à Naples, il est aussi soupçonné, avec un autre homme d’affaires sulfureux, d’avoir fait chanter le Cavaliere, qui leur aurait versé 800 000 euros.

C’est dans ce contexte que les juges de Naples ont convoqué la "victime" présumée, Berlusconi, qui devait être entendu comme témoin. Celui-ci a répondu qu’il n’avait pas l’intention de tomber dans le "piège" des magistrats et que l’argent versé à Gianpaolo Tarantini visait uniquement à aider un ami "avec une femme et des enfants dans le besoin". Il avait jusqu’à dimanche soir pour se présenter au tribunal. Les juges napolitains pourraient demander qu’il soit accompagné par les carabiniers jusque dans leurs bureaux. Reste que l’hypothèse est peu probable. L’effet des nouvelles révélations est en tout cas désastreux pour le président du conseil, dont la cote de popularité est tombée à son plus bas niveau, avec seulement 24% d’opinions favorables.

Embarras. L’opposition dans son ensemble réclame la démission immédiate de Berlusconi. Dans son propre camp, certains dirigeants, comme les anciens ministres de l’Intérieur Giuseppe Pisanu et Claudio Scajola, lui demandent "un geste de responsabilité". Les alliés de la Ligue du Nord aussi ne cachent plus leur embarras. Mais le Cavaliere n’entend pas céder. "Je vais très bien, c’est vous qui avez des sales mines", a-t-il lancé hier aux journalistes devant le palais de justice de Milan, où il assistait à son procès pour corruption de témoin - le procès Mills dans lequel il pourrait être relaxé l’an prochain pour prescription, afin, vraisemblablement, de montrer qu’il ne fuyait pas la justice.

Silvio Berlusconi sait qu’il dispose encore d’une petite majorité au Parlement et entend aller jusqu’au bout de la législature, au printemps 2013. Il compte notamment sur la faiblesse de l’opposition de gauche, elle aussi empêtrée dans un scandale de pots-de-vin. "Si vous croyez que je vais être impressionné par ces nains", aurait-il lâché.

Dans l’immédiat, sa majorité envisage de présenter un texte limitant les écoutes téléphoniques et leur publication dans la presse, en mettant en avant qu’aucun autre chef de gouvernement dans le monde n’a subi une telle violation de sa vie privée. Sur les sites de certains journaux, même ses dialogues audio avec Tarantini et Lavitola sont en ligne. Et si les parquets de Bari et Naples ont veillé à retirer les passages les plus graveleux et embarrassants d’un point de vue diplomatique, il n’est pas exclu que certains commentaires sulfureux dans la centaine de milliers d’écoutes téléphoniques soient rendus publics. Alors que l’Italie a besoin de l’Allemagne pour faire face à l’attaque des marchés, le journal de gauche Il Fatto a avancé que Berlusconi avait émis une appréciation toute personnelle d’Angela Merkel : "Un gros cul imbaisable."

Source libération.fr