vendredi 2 décembre 2011

sans culotte!


Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi soir à Paris à l'appel d'Act Up pour réclamer un meilleur accès aux soins contre le VIH et interpeller les candidats à l'élection présidentielle à l'occasion de la journée mondiale contre le sida.

Environ 600 personnes selon la police et 3.000 selon les organisateurs ont pris part au cortège qui a démarré sur la place de la Bastille, derrière une banderole où était inscrit "Sida : battre la campagne".

Act Up et d'autres associations comme Solidarité Sida réclament une meilleure prise en charge des "sans papiers" ou des détenus malades du sida et une hausse des financements pour la lutte contre la maladie alors que la crise économique rogne les budgets.

Sous les slogans "Malades incarcérés, malades assassinés" et "Ne laissons pas la crise tuer les séropositifs", le cortège s'est dirigé depuis Bastille vers le quartier de Belleville.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand était venu sur la même place de la Bastille pour visiter l'exposition "Sex in the city". Dont Encore n'est pas franchement sûre de la qualité.

Cette installation sous un vaste chapiteau blanc a pour but de sensibiliser les jeunes au sida, aux maladies sexuellement transmissibles et aux méthodes de prévention.

La journée mondiale contre le sida (toujours fixée le 1er décembre) a donné lieu en France à une moindre mobilisation par rapport à l'édition passée en raison notamment d'une baisse des subventions aux petites associations, selon le recensement effectué par les Centres régionaux d'information et de prévention du Sida (Crips).

Cette édition 2011 était pourtant placée sous le signe de l'espoir avec le recul de la mortalité causée par le VIH dans le monde (-5% en 2010 sur 2009, selon les derniers chiffres d'Onusida) grâce à un meilleur accès au dépistage et au traitement dans les pays pauvres.

Mais les organisations et associations anti-sida s'inquiètent de plus en plus des réductions de financements constatées dans les programmes de lutte, notamment en direction des pays du sud, à cause de la crise économique.

Le gouvernement a toutefois réaffirmé que la lutte contre le sida était "plus que jamais une priorité".

source libération.fr

toiletpaper


toiletpaper


Publié à l'occasion de la rétrospective majeure de Maurizio Cattelan au Guggenheim de New York, le 4e numéro du magazine surréaliste et provocateur conçu par l'artiste italien en collaboration avec le photographe Pierpaolo Ferrari rassemble 21 nouveaux tableaux vivants oniriques (ou cauchemardesques).
Toilet Paper n° 4 est"inspiré par Mike le poulet sans tête, Mario Sorrenti et Richard Avedon".
Toilet Paper est un magazine d'un nouveau genre conçu par Maurizio Cattelan et le photographe Pierpaolo Ferrari (Le Dictateur). Dans le sillage de Permanent Food et de Charley, les projets cultes de Cattelan, Toilet Paper, mi-livre d'artistes, mi-magazine, pervertit les codes de l'iconographie médiatique contemporaine, empruntant à la mode, à la publicité, au cinéma, combinant photographie commerciale, récits visuels tordus et imagerie surréaliste pour créer une série de tableaux saisissants devant lesquels l'effroi se mêle au plaisir visuel.

encore likes blouse


jeudi 1 décembre 2011

sleep tight bebi

parle-moi d'amour!


On découvre avec stupeur les confessions intimes dessinées à quatre mains par Robert Crumb et sa femme Aline Kominsky, grâce à un beau livre et une expo parisienne. Ou comment rester drôle, cru et sexy après 40 ans de vie commune.

Sans les frasques de Robert Crumb, la bande dessinée moderne aurait sans doute un visage légèrement différent : Crumb a contribué dès les sixties à décomplexer le genre, y mêlant confessions sexuelles, quêtes obsessionnelles, reportages au cœur de l'Amérique. On sait moins qu'à côté de son œuvre de géant, existe celle de sa femme Aline Kominsky, artiste et auteur des premiers comics autobiographiques féminins, dans les années 60 et 70. Et l'on tendait à ignorer plus encore le fait qu'ils dessinent à deux, depuis pratiquement quarante ans.

Ils illustrent ainsi des histoires éparpillées entre des comics quasi auto-publiés et des journaux comme le New-Yorker. "Nos histoires pour le New-Yorker sont comme des reportages, puisqu'ils nous ont envoyé faire des BD dans des contextes précis, comme le festival de Cannes ou une Fashion Week à New York" explique le couple, qui avoue aussi, d'emblée, n'avoir jamais eu l'intention de faire un livre à partir de ses petits récits faits à quatre mains. Le point de départ se situe même dans un moment de pure distraction : alors que sa femme est immobilisée à la maison à cause d'une jambe blessée, Crumb lui propose de dessiner sur la même page que lui.

Confessions intimes à deux, autobiographie de leur quotidien, le livre assemblé à partir de ces historiettes qu'ils n'ont jamais cessé de faire ensemble, saisit un couple en pleine construction d'une vie commune, partant des frictions du début jusqu'à une communion de pensée, dans les années récentes. "Nous sommes progressivement devenus une seule chose à deux têtes" insiste Aline, pointant le fait que leurs dessins ont eu tendance avec le temps à converger l'un vers l'autre. Et cela alors qu'ils étaient clairement distincts aux débuts.

Pour autant, Aline ne singe jamais le style très reconnaissable de son mari ("je vis avec Rembrandt" dit-elle avec malice) : elle conserve au contraire une ligne brute ("primitive" analyse Crumb, admiratif), qui ne concède rien aux conventions du dessin ou du graphisme. Leurs pages faites ensemble sont traversées par de vraies fulgurances narratives, mettant au cœur de leur système, un ensemble de dialogues oscillant entre le très trivial (le sexe est très présent) et le très philosophique.

La famille aussi, est au centre de leur travail : la leur, qu'ils construisent brique par brique, n'hésitant pas à être explicitement anti-conventionnels : lorsqu'on leur demande s'il s'agit là d'un livre sur le couple et la fidélité et ils répliquent immédiatement qu'il s'agit plutôt d'une œuvre sur l'infidélité - "nous ne sommes pas monogames" lancent-ils sans bravade, en rajoutant tout de même qu'ils ne se quitteront jamais, non plus. Singulier de bout en bout, Parle-moi d'amour est un incroyable journal intime de couple, rempli de vacheries de l'un sur l'autre (et vice-versa), graphiquement étonnant et extrêmement touchant par sa brutale sincérité. On ne l'aurait pas parié, mais en famille, Crumb est presque meilleur que tout seul.

Parle-moi d'amour, R. Crumb & Aline Kominsky, Denoël Graphic l'expo avait lieu début novembre à la galerie Martel, paris.

Source GQmagazine.com

encore feels good